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28 Sente Verte - Pierrefitte-sur-Seine
Porter une idée rare et assumée.

Un design ne sort pas de nulle part. Il ne suffit pas d’ouvrir Photoshop, de placer quelques formes et d’espérer que ça fonctionne. Derrière chaque visuel que vous portez, il y a un processus, des choix, parfois des impasses. Voici comment ça se passe vraiment.
Tout commence par une idée (ou une obsession)
Parfois c’est une phrase qui tourne en boucle. Parfois c’est une image vue par hasard, un détail qui accroche. Pour « Édition Imitée », c’était l’agacement face aux fausses séries limitées et au marketing de la rareté artificielle. Pour « I Can Sea You », c’était ce jeu de mots bancal qui refusait de me quitter.
L’idée n’est jamais complète au départ. C’est un fil qu’on tire jusqu’à voir où il mène. Certains concepts mènent à une impasse, d’autres deviennent des obsessions pendant des semaines.
La phase croquis (la plus chaotique)
Papier, iPad, peu importe. C’est le moment où rien n’est figé, où on peut tout essayer sans conséquence. Des dizaines de versions, des compositions qui ne fonctionnent pas, des typographies qui sonnent faux.
C’est la phase la plus bordélique, mais aussi la plus importante. C’est là qu’on explore sans filtre, qu’on teste des directions opposées. Parfois la meilleure idée émerge d’un croquis raté qu’on reprend différemment.
Composer pour un t-shirt, pas pour un écran
Un design qui claque sur Instagram ne fonctionne pas forcément sur textile. Il faut penser au corps, au mouvement, à la façon dont le visuel va vivre une fois porté.
Où placer l’image ? Quelle taille ? Est-ce que ça reste lisible de loin ? Est-ce que ça écrase le porteur ou au contraire, est-ce que ça disparaît ? Un bon design de t-shirt doit tenir compte de ces contraintes sans les subir.
Pour l’Édition Collector, on pousse encore plus loin avec un détail supplémentaire sur la manche ou le dos. Ce n’est pas juste « rajouter quelque chose », c’est prolonger le concept, créer une continuité visuelle qui fait sens.
Les choix techniques qui changent tout
Couleurs : combien, lesquelles ? Trop de couleurs, c’est risquer un rendu cheap. Trop peu, c’est limiter l’impact. Chaque design trouve son équilibre.
Typographie : créer une police custom, utiliser une existante, jouer sur les contrastes ? Chaque détail compte. Le « É » de « Édition Imitée » avec son accent, ce n’est pas un hasard, c’est un clin d’œil à la typographie française souvent ignorée dans le streetwear.
Impression : DTG pour les détails complexes, sérigraphie pour les aplats nets. Chaque technique a ses forces. On choisit en fonction du rendu qu’on veut, pas du coût.
Les allers-retours (et la frustration)
Un design n’est jamais bon du premier coup. On teste, on ajuste, on recommence. Parfois une version qu’on adorait la veille nous semble fade le lendemain. C’est normal, c’est le processus.
Il y a toujours ce moment où on se demande si ça vaut le coup, si quelqu’un comprendra l’intention, si ce n’est pas trop niche ou au contraire trop évident. On doute, puis on affine. Et un jour, ça clique.
Le test final : l’impression d’essai
Avant de lancer une série, on imprime toujours un prototype. Voir le design en vrai, sur le textile, sous différentes lumières. C’est là qu’on détecte ce qui ne va pas : un détail trop petit, un contraste insuffisant, une couleur qui rend différemment.
Certains designs passent direct. D’autres retournent à l’atelier pour des ajustements. On ne lance jamais rien sans être sûrs.
Du concept à votre garde-robe
Quand vous recevez un t-shirt, vous ne voyez que le résultat final. Mais derrière, il y a eu des heures de recherche, de tests, d’hésitations. Chaque choix graphique, chaque placement, chaque détail est intentionnel.
Un design, ce n’est pas juste un motif. C’est une vision, un concept, parfois un message. Et quand tout s’aligne — l’idée, l’exécution, l’impression — ça devient une pièce que vous avez envie de porter, pas juste de ranger dans un placard.